Dans le cadre d’une conférence de presse tenue aujourd’hui avec la Première Nation de Kebaowek, le Bloc Québécois a réaffirmé son soutien à la Première Nation dans son opposition à un projet de déchets nucléaires à Chalk River, demandant au gouvernement canadien d’arrêter ce projet qui porte atteinte aux droits des Autochtones et à la sécurité environnementale.
Le projet de l’Installation de gestion de déchets près de la surface (IGDPS), qui propose de stocker jusqu’à un million de mètres cubes de déchets radioactifs de faible activité à moins d’un kilomètre de la rivière des Outaouais, suscite d’importantes préoccupations environnementales. La rivière des Outaouais est une source d’eau essentielle pour plus de neuf millions de personnes en Ontario et au Québec et toute contamination pourrait avoir des conséquences catastrophiques.
En plus du risque pour la rivière, le site du projet abrite une faune diversifiée, incluant plusieurs espèces menacées. La zone abrite des espèces en danger comme la tortue mouchetée et le loup de l’Est, ainsi que des habitats critiques pour d’autres espèces. Les récentes activités de pré-construction menées par les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) incluent des plans pour empêcher les ours noirs d’accéder à leurs tanières sur le site, une mesure largement condamnée.
La Première Nation de Kebaowek a exigé l’arrêt immédiat de ces activités, arguant qu’elles sont non seulement illégales en vertu de la loi ontarienne sur la protection du poisson et de la faune, mais qu’elles violent également la loi coutumière des Algonquins Anishinaabeg. « Empêcher les ours d’accéder à leurs tanières et installer des dispositifs de dissuasion sonore n’est pas qu’une question environnementale, c’est un profond manque de respect pour la faune qui vit dans ces forêts depuis des générations », a déclaré le Chef Haymond. « Les actions des LNC démontrent un mépris choquant pour la loi et pour nos droits autochtones ».
Bloc Québécois : un allié solide contre le projet de l’IGDPS
Le Bloc Québécois a été un fervent soutien des efforts de la Première Nation de Kebaowek pour mettre un frein au projet de l’IGDPS. Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, a réitéré l’engagement de son parti à protéger l’environnement et à respecter les droits des Autochtones, dont son droit au consentement libre, préalable et éclairé.
Le Bloc Québécois a soulevé activement la question à la Chambre des communes, remettant en question l’adhésion du gouvernement fédéral à ses propres lois et engagements internationaux en vertu de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). Le parti a également appelé à une plus grande transparence et à une reddition de comptes accrue de la part de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), exigeant que le processus d’approbation de tels projets soit révisé pour garantir le respect des droits autochtones et des normes de protection environnementale.
Le Bloc Québécois s’engage également à tenir le gouvernement fédéral responsable, en veillant à ce que des projets comme l’IGDPS ne se réalisent pas sans le consentement explicite des nations autochtones et des évaluations environnementales rigoureuses.
Ghislain Picard, Chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, a souligné les problèmes systémiques en jeu, déclarant : « Le projet de l’IGDPS est emblématique du mépris plus large pour les droits des Autochtones et la gestion environnementale au Canada. Nous devons nous unir pour exiger justice et protéger notre environnement commun ».
La Première Nation de Kebaowek reste résolue dans son opposition au projet de l’IGDPS, avec la révision judiciaire en cours et les dirigeants communautaires promettant de poursuivre leur combat. L’affaire est considérée comme un test crucial de l’engagement du Canada envers les droits des Autochtones et la protection de l’environnement.
Pour plus d’informations sur les efforts de la Première Nation de Kebaowek pour arrêter le projet de l’IGDPS et soutenir leur recours juridique, visitez RAVEN Trust.