Des trappeurs cris craignent les conséquences environnementales des mines de lithium

PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / STÉPHANIE BLAIS

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Freddy Jolly, un trappeur cri de la Baie-James, craint l'ouverture de mines de lithium dans l'Eeyou Istchee. PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / STÉPHANIE BLAIS

À l’heure où les pays s’engagent dans la transition énergétique, la vente des véhicules électriques est à la hausse et le lithium, nécessaire à la fabrication de batteries, se vend à des prix records. Au Canada, les gouvernements et l’industrie minière multiplient les investissements dans des projets d’extraction de ce minerai.

Mais dans le nord de la Baie-James au Québec, où des projets miniers causeront la destruction de lacs et de milieux humides, des trappeurs cris craignent les conséquences environnementales de l’extraction du nouvel or blanc sur les territoires de chasse traditionnels.

Dans la grisaille du mois d’octobre, la camionnette de Freddy Jolly avale les kilomètres sur les chemins poussiéreux qui traversent les forêts d’épinettes noires de la région de Nemaska, dans l’Eeyou Istchee Baie-James. L’Eeyou Istchee, c’est la terre traditionnelle des Cris de la Baie-James. Sa superficie correspond aux deux tiers de la France, ce qui en fait la plus grande municipalité du Québec.

Le chasseur et trappeur cri de 65 ans connaît la région comme le fond de sa poche et il a accepté de conduire La Presse canadienne sur les sites où des mines de lithium sont en voie d’être construites.