Les peuples autochtones du Canada sont depuis longtemps d’ardents défenseurs de l’environnement sur les terres, les glaces et les eaux de leurs territoires traditionnels. Ils sont en outre les précurseurs du développement durable et de la gestion des ressources naturelles. C’est pourquoi le gouvernement du Canada est déterminé à travailler en partenariat avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis en vue de favoriser leur leadership dans les projets de conservation.
Aujourd’hui, l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, a annoncé qu’un financement d’environ 66 millions de dollars sera accordé à 42 projets de conservation menés par des Autochtones au pays. Ces projets permettront de conserver plus de terres et de contribuer aux objectifs de conservation par zone du Canada.
Le programme de conservation par zone menée par les Autochtones fournit des fonds aux peuples autochtones pour qu’ils dirigent ou codirigent des projets visant à créer des aires protégées ou à reconnaître d’autres mesures de conservation efficaces par zone. Il s’agit de projets qui, dans plusieurs cas, pourraient mener à la création d’aires protégées et de conservation autochtones.
Voici certains des projets financés dans le cadre de ce programme :
- L’Institut de ressources naturelles Unama’ki, la Confédération des Mi’kmaq du continent et la Eskasoni Fish and Wildlife Commission recevront conjointement un financement pouvant atteindre 10,2 millions de dollars sur trois ans pour protéger des terres de la Nouvelle-Écosse importantes sur les plans écologique et culturel.
- Le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni recevra jusqu’à 1,4 million de dollars sur trois ans à l’appui d’un projet visant une aire protégée et de conservation autochtone transfrontalière au sud de la baie James. Ce projet vise à conserver des terres au Québec et en Ontario pour protéger les caribous des bois de l’aire de répartition de la population de caribous Détour-Kesagami.
- Le Conseil tribal de Meadow Lake recevra près de 1,5 million de dollars sur trois ans pour l’établissement d’aires protégées et d’aires de conservation dans le nord-ouest de la Saskatchewan d’ici 2026. Cinq Premières Nations cris et quatre Premières Nations dénées travaillent de concert pour protéger et conserver la biodiversité ainsi que les terres et les ressources importantes sur le plan culturel, tout en renforçant la capacité de leurs communautés.
À ce jour, 94 communautés autochtones du pays ont reçu un montant combiné de 202 millions de dollars dans le cadre du programme de conservation par zone menée par les Autochtones et de son programme précurseur, le Défi de l’objectif 1, soit pour reconnaître de nouvelles aires protégées ou d’autres mesures de conservation efficaces par zone, soit pour entreprendre des travaux de planification et de mobilisation préliminaires qui pourraient mener à la désignation de nouvelles aires de conservation. Certains de ces projets sont presque terminés et ils contribueront à l’objectif du Canada qui demeure de protéger 30 p. 100 des terres et des eaux canadiennes d’ici 2030.
En plus d’aider à freiner la perte de biodiversité et les changements climatiques, l’agrandissement du réseau canadien d’aires protégées et d’aires de conservation comporte aussi d’importants avantages pour les communautés autochtones, le milieu naturel et les espèces en péril.
« Les peuples autochtones veillent depuis longtemps sur les terres que nous partageons tous. Ces projets de conservation menés par des Autochtones témoignent des perspectives, des connaissances, des droits et des responsabilités culturelles qui leur sont uniques et qu’ils mettent à profit dans leurs enseignements, à titre de source d’inspiration, et pour améliorer l’équilibre naturel. Ce n’est qu’en collaborant avec les peuples autochtones et en reconnaissant leurs rôles traditionnels, leur science et leur savoir que nous pourrons ralentir la perte de biodiversité et atteindre les objectifs de conservation du Canada. »
– L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique
« Notre gouvernement est fier de s’associer aux dirigeants autochtones pour préserver plus de terres et de cours d’eau dans le nord de la Saskatchewan. Il est prioritaire de collaborer avec les Premières Nations dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Ce financement contribuera grandement à freiner la perte de biodiversité et à élargir le réseau local d’aires protégées et d’aires de conservation. »
– Terry Duguid, secrétaire parlementaire du premier ministre et conseiller spécial de l’eau
« Notre gouvernement est déterminé plus que jamais à travailler avec les peuples autochtones, les premiers gardiens des terres. Dans le cadre des efforts nécessaires afin de faire progresser la réconciliation, les peuples autochtones nous ont clairement demandé de les inclure dans les projets visant à protéger l’environnement pour les générations à venir. Je suis fier de cette annonce importante et de ce que fait notre gouvernement pour veiller à ce que les peuples autochtones continuent d’être les figures de proue des efforts déployés en matière de durabilité environnementale, un concept appelé « Netukulimk » en langue mi’kmaq. »
– Jaime Battiste, secrétaire parlementaire du ministre des Relations Couronne-Autochtones et député de Sydney–Victoria
« L’Institut des ressources naturelles Unama’ki est, depuis 25 ans, le porte-parole des communautés d’Unama’ki pour les projets de conservation menés par les Mi’kmaq. Réalisés en étroite collaboration avec nos communautés, nos aînés et les détenteurs de notre savoir, les travaux de l’Institut sont ancrés dans les lois traditionnelles mi’kmaq de Sespite’tmej (prendre soin de notre territoire), de Msit No’kmaq (tous les êtres sont liés; tout est interrelié), et d’Etuaptmumk (approche à double perspective). Le financement des projets de conservation par zone menée par les Autochtones nous permet de collaborer avec nos partenaires à l’aide d’une approche à double perspective afin de protéger les terres et les eaux pour les générations à venir. »
– Lisa Young, directrice générale, Institut des ressources naturelles Unama’ki
« En tant que peuple mi’kmaq, nos principes d’Etuaptmumk font notre fierté. Ce financement aidera une fois de plus à préserver et à protéger les terres importantes sur les plans écologique et culturel. À la Confédération des Mi’kmaq du continent, nous sommes très fiers de collaborer avec d’autres organisations et partenaires mi’kmaq à notre objectif commun de protection et de conservation de nos terres, et nous réaffirmons que nous partageons une même volonté : conserver les terres et en assurer l’intendance pour les sept prochaines générations. »
– Angeline Gillis, directrice générale, Confédération des Mi’kmaq du continent
« La Première Nation d’Eskasoni a eu la chance de recevoir cette aide financière. La diversité bioculturelle s’inscrit au cœur de tout ce que nous réalisons dans notre communauté. Cette initiative de mobilisation communautaire menée par les Autochtones nous aidera à rebâtir la relation réciproque qui existait entre la terre et notre peuple. »
– Tom Johnson, directeur général, Eskasoni Fish and Wildlife Commission
« Ce financement d’Environnement et Changement climatique Canada va nous permettre de promouvoir la protection des milieux naturels d’Abitibiwinni Aki, le territoire traditionnel de la Première Nation Abitibiwinni, et nos valeurs culturelles. Nous allons poursuivre la collaboration avec les Premières Nations voisines pour protéger ce territoire ensemble, notamment la population transfrontalière de caribous de Détour-Kesagami, et plus largement la forêt boréale du sud de la baie James qui nous paraît essentielle à la connectivité des populations de caribou forestier et des peuplements entre l’est et l’ouest. »
– Benoit Croteau, directeur, Territoire et Environnement, Conseil de la Première Nation Abitibiwinni
« Nous sommes reconnaissants du soutien que nous avons reçu d’Environnement et Changement climatique Canada dans le cadre de ce projet capital. Notre mode de vie et nos traditions sont liés à la terre. Nous devons veiller à préserver la terre et notre habitat pour les générations à venir. L’un de nos objectifs est d’accroître la sensibilisation en matière de changements climatiques et de faire en sorte que les citoyens adoptent d’autres perspectives et comportements, le tout, avec l’aide des membres de notre communauté qui vivent sur nos terres traditionnelles et de nos scientifiques. »
– Richard Ben, chef tribal, Conseil tribal de Meadow Lake
- Le gouvernement du Canada progresse dans ses objectifs de conservation et de protection de la biodiversité grâce au partenariat avec les peuples autochtones, les premiers gardiens de la terre.
- Le financement dédié à la conservation par zone menée par les Autochtones permet d’assumer les coûts que comporte la désignation de nouvelles aires de conservation autochtones.
- Les groupes autochtones n’ont pas tous la même vision de la conservation menée par les Autochtones. Environnement et Changement climatique Canada travaille individuellement avec chaque groupe afin de respecter leurs droits, leur vision, leurs intérêts et leurs besoins.
- Le gouvernement du Canada reconnaît que les peuples autochtones sont les mieux placés pour déterminer si une aire de conservation représente également une aire protégée et de conservation autochtone.
- Lorsqu’elles sont reconnues comme d’autres mesures de conservation efficaces par zone ou comme des aires protégées dans la base de données canadienne sur les aires protégées et de conservation, les aires protégées et de conservation autochtones contribuent aux objectifs du Canada en matière de conservation.
- Les autres mesures de conservation efficaces par zone visent des espaces gérés à d’autres fins que la protection de la biodiversité et ils sont toutefois régis de façon à atteindre les mêmes résultats positifs en matière de protection de la biodiversité que les aires protégées.
- Selon les données des Nations Unies, bien que les terres autochtones représentent environ seulement 20 p. 100 des terres à l’échelle mondiale, elles abritent jusqu’à 80 p. 100 de la biodiversité mondiale restante.